Analyse des marchés | n°3 | 2022

Vous pouvez découvrir notre Analyse des Marchés. Un document réalisé par nos conseillers en placement avec quatre sujets : retour sur les marchés, la vision pour la suite, la thématique choisie, nos experts vous répondent. Différents sujets mis sous la loupe de nos experts avec leurs visions de l’actualité et de l’économie.

Tous les trois mois, vous retrouverez sous format pdf dans votre boîte email ou sur notre site l’Analyse des Marchés de la BCJ. 

Analyse des marchés n°3 | 2022

portraits Sébastien Hostettler, Conseiller en placement

Pour ne plus louper aucune de nos newsletters, inscrivez-vous :

Newsletter | Inscription

Nos experts vous répondent

Dans ce numéro, notre expert Sébastien Hostettler, conseiller en placement à Porrentruy, traite de la thématique des obligations.

questions

Vous aimeriez que nos experts traitent une thématique qui vous intéresse ? N’hésitez pas à nous écrire et à nous la proposer pour notre prochain numéro trimestriel.

Contact : marches@bcj.ch

Mais en fait, qu’est-ce qu’une obligation ?

Une obligation est un titre de créance. Elle permet à un Etat ou une société d’emprunter des fonds sur le marché des capitaux. Les conditions du placement sont fixes et définies à l’émission. De ce fait, le bailleur connaît dès le départ la durée de son placement, ainsi que les intérêts, appelés aussi coupons, qui lui seront versés. A l’échéance de l’obligation, l’émetteur s’engage à rembourser le capital à 100 %. Pendant toute la durée de vie de l’obligation, cette dernière peut être négociée. Elle peut être achetée et vendue en tout temps. Son prix fluctue en fonction des conditions sur le marché.

Et quel est le risque d’une obligation ?

Nous distinguons deux risques. Le premier, certainement le plus compréhensible, est le risque d’émetteur. En effet, en fonction de sa solvabilité, il peut arriver que l’emprunteur soit sujet à des difficultés financières et ne puisse plus être en mesure de faire face à ses engagements. Dans ce cas, le remboursement ne sera que partiel, voire nul dans le pire des cas. Le deuxième risque provient de la cotation boursière. En fonction des conditions de rendement sur le marché des capitaux, une obligation pourra devenir comparativement moins intéressante que d’autres. Dans pareille situation, son cours boursier évoluera à la hausse, comme à la baisse. A noter toutefois que cette fluctuation n’a aucune influence sur le remboursement final qui s’effectuera à 100 %.

Si celles-ci sont moins risquées que les actions, pourquoi reculent-elles dans les mêmes proportions ?

Comme mentionné précédemment, le cours d’une obligation peut fluctuer entre l’émission et le remboursement. Il peut cependant arriver que sa cotation recule de manière significative. Prenons l’exemple où les taux progressent de 1%, passant de 2 à 3%. Une obligation déjà existante avec un coupon de 2% deviendra ainsi comparativement moins attractive qu’une nouvelle avec un coupon de 3%. Cet écart se retrouvera sur le cours qui baissera de 1% (différence entre 2 et 3%) pour une obligation qui a une durée de vie de 1 année. Si celle-ci a une échéance dans 10 ans, la cotation diminuera d’approximativement 10%.

Quelle est différence avec un bon de caisse ?

Le bon de caisse, appelé aussi obligation de caisse, est une valeur mobilière très proche de l’obligation. Elle est émise la plupart du temps par une banque suisse, mais peut aussi être émise par d’autres institutions. Les banques l’utilisent principalement dans le cadre du financement hypothécaire. Si le principe est très proche de l’obligation, la différence se retrouve dans la cotation. En effet, le bon de caisse n’est pas coté sur le marché des capitaux. De ce fait, son cours ne fluctue pas et équivaut en tout temps à 100%. De plus, il ne peut être ni acheté ou revendu sur une place financière et son détenteur est tenu de le garder jusqu’à l’échéance.